Les lieux de l’autobiographie
Depuis quelques temps, nle blog revient sur l’autobiographie. Alors si tu as envie de raconter ton histoire, va vite sur l’article de présentation, ou sur les autres articles pour quoi écrire son autobiographie, le matériel, l’environnement, écrire qui et pour qui … Aujourd’hui, nous allons revenir sur les lieux de ton récit. Il y a ton histoire bien sur, mais il y a aussi un paysage derrière, un espace géographique.
Lieux d’enfance
Il m’arrive souvent de rêver et d’être dans une des maisons de mon enfance. Ce sont ainsi des lieux que je n’oublie jamais. D’ailleurs, es-tu déjà revenu sur les traces de ton enfance ou un lieu du passé ? Tu as remarqué comme des détails te sautent aux yeux ? Les endroits vus par tes yeux d’enfant sont soudain rendus minuscules par ton regard d’adulte. C’est là aussi quelque chose que tu peux exploiter : décrire ton école primaire avec ton esprit créatif d’enfant de sept ans puis, expliquer, en un aperçu, ce qu’était réellement ce lieu. Par exemple, j’adorerai aller dans le château en bois de ma cour d’école, mais la tour était haute et me donnait le vertige. Nous étions quatre à toujours y jouer. Et pourtant, aujourd’hui, au pied de cette tour multicolore, je me sens bien grande, les oreilles bourdonnantes de ces enfants, une centaine peut-être, qui courent dans tous les sens comme des abeilles affairées. Les lieux sont aussi importants que les personnages et on les sous-estime souvent.
Les villes, rues, villages
Nous en avons déjà parlé : il y a les villes où tu as vécu, les villes qui t’ont marqué. As-tu besoin d’un plan pour être sur de ce que tu écris ? As-tu besoin, si cela est possible, d’aller sur les lieux ? Quand Line Renaud nous explique son chemin de salle en salle, à Armentières et à Lille, qu’elle passe par la rue nationale pour aller sur la grande place, on peut aisément la suivre en bon habitant de Lille par exemple. On aime tous ces petits détails : la vue depuis la librairie du Furet du Nord, la fontaine, un monument qui a retenu notre attention. D’ailleurs, on a parfois envie de se replonger dans une atmosphère, de voir de ses propres yeux la marque du temps. C’est ce qu’à fait Muriel Robin en retournant dans le village natal de sa maman. C’est de cela dont il faut parler, des paysages, il faut les dépeindre.
A l’intérieure des maisons
On oublie trop souvent les intérieurs des appartements ou des maisons que l’on visite. Et pourtant, certaines atmosphères sont palpables : c’est une histoire de déco, d’ambiance, de style. Les couleurs changent nos perceptions, nos humeurs. Bien sûr, il y a des détails, des choses insipides mais il y a aussi des détails importants. Un miroir près de la porte pour te regarder et te donner confiance. Un meuble d’une arrière-grand-mère auxquels tu étais attachée. Le meuble à bonbon chez tes grands parents. Le rouge sur de nombreux accessoires qu’un ami adorait. Les smarties jaune que tu mangeais sous l’abri d’un bureau. Bien sûr, on peut se dire peu importe le mobilier ou la décoration mais un détail peut parfois tout changer et là encore nous permettre de mieux saisir le personnage ou l’ambiance. Une description de pièce de ton enfance peut d’ailleurs être un très bon exercice.
La fiche lieu
Ainsi je te l’ai dit, c’est à toi de voir. Certains ont besoin de tout détailler, s’il le faut, je t’invite à créer des fiches lieux. Comme les fiches personnages, tu peux reprendre le nom des lieux, Maison de Dunkerque par exemple, et en faire un plan. Note les meubles qui avaient une histoire, les cachettes, ton endroit préféré, peut-être les dates où tu y as vécu. Cela peut t’aider dans le récit à passer d’une pièce à l’autre, a t’arrêter sur un incident, te remémorer une bêtise, un bon moment… Tu peux indiquer une ambiance, une histoire (qui y a vécu par exemple, ou ce qu’est devenu ce lieu.) Ce sont des détails dont tu pourrais parler à ton lecteur hors récit de vie, pour apporter une précision. Tu as muri, le lieu aussi. Ainsi va la vie.
Chaque lieu a une ambiance, une histoire. Le lecteur doit sentir l’atmosphère qui s’en détache.